PSAUME MESSIANIQUE 45 Partie 1
Ce psaume est une prophétie du Messie, du Prince ; Il le décrit en tant qu’Époux de l’église et en tant que Roi, régnant sur et pour l’assemblée. Dans son ensemble, le psaume nous offre une belle image de l’union de Celui en qui habite toute perfection avec un peuple étranger à Dieu par son origine pécheresse, mais rendu digne, par la grâce dont il a été l’objet, de devenir, suivant l’expression du Nouveau Testament, l’épouse de l’Agneau.
En mettant part le verset 1, qui sert d’introduction, on distingue dans le psaume deux parties, dont la première décrit la gloire du roi, le Messie, versets 2 à 10 et la seconde celle de l’épouse du roi, l’Église, versets 11 à 16. Les deux derniers versets servent de conclusion, ils sont un regard jeté sur l’avenir de la famille royale.
Qui est donc ce Roi plus beau qu’aucun des fils des hommes, béni de Dieu éternellement, sur les lèvres duquel la grâce est répandue, qui, montant sur son char de triomphe, a pour cortège la vérité, la douceur, la justice et dont la droite opère des œuvres merveilleuses ?
Qui est ce Prince auquel le Saint-Esprit donne le nom de Dieu, et qui est un Dieu que Dieu a oint ou fait Christ le Messie ?
Qui est enfin ce personnage auguste dont le nom devait être rendu mémorable dans tous les âges, afin que les peuples le célébrassent à toujours et à perpétuité ?
La réponse me paraît facile, surtout après que le Nouveau Testament a prononcé.
Hébreux 1:8 Mais au Fils il dit : Ton trône, ô Dieu, est éternel, Et : Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité.
Tout d’abord, Dieu s’adresse à Lui comme Dieu. Dieu le Père salue le Messie par les mots :
« Ton trône, ô, Dieu, est à toujours. »
Ici à nouveau la divinité de Christ est incontestable, et l’argument vient du texte hébreu.
Il est aussi le Souverain éternel ; son trône est éternel. Il est le Roi juste. Le Psalmiste le présente comme portant un sceptre d’équité, façon de déclarer que le règne de ce Roi se caractérise par l’honnêteté et l’intégrité.
Psaume 45 : 1 Mon cœur bouillonne d’une bonne parole ; je dis ce que j’ai composé au sujet du roi ; ma langue est le style d’un écrivain habile. 2 Tu es plus beau que les fils des hommes ; la grâce est répandue sur tes lèvres, c’est pourquoi Dieu t’a béni à toujours. 3 Ceins ton épée sur ton coté, homme vaillant, dans ta majesté et ta magnificence ; 4 Et, prospérant dans ta magnificence, mène en avant ton char, à cause de la vérité et de la débonnaireté et de la justice ; et ta droite t’enseignera des choses terribles. 5 Tes flèches sont aiguës, les peuples tomberont sous toi, dans le cœur des ennemis du roi. 6 Ton trône, ô Dieu, est pour toujours et à perpétuité ; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne. 7 Tu as aimé la justice, et tu as haï la méchanceté ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons. 8 Tous tes vêtements sont myrrhe, aloès, et casse, quand tu sors des palais d’ivoire d’où ils t’ont réjoui. 9 Des filles de rois ont été parmi tes dames d’honneur ; la reine est à ta droite, parée d’or d’Ophir.
C’est le Seigneur Jésus-Christ, le divin Époux de l’Église. De cette Église que le Seigneur aime, qui est belle de toutes les grâces dont il l’a parée et riche de tous les biens qu’il lui a prodigués ; de cette Église qui, spirituellement, est reine par- dessus tout ce qu’on appelle nations, peuples, assemblées, sociétés. Celles-ci appartiennent à Jésus parce qu’il est le Seigneur, mais elles ne lui appartiennent pas de la même manière que l’Église son épouse, la véritable Église.
10 Écoute, fille ! et vois, et incline ton oreille ; et oublie ton peuple et la maison de ton père ; 11 Et le roi désirera ta beauté, car il est ton seigneur, adore-le. 12 Et avec une offrande, la fille de Tyr, les plus riches du peuple rechercheront ta faveur. 13 La fille du roi est tout gloire, dans l’intérieur du palais ; son vêtement est de broderies d’or. 14 Elle sera amenée au roi en vêtements de brocart ; des vierges qui la suivent, ses compagnes, te seront amenées ; 15 Elles te seront amenées avec joie et allégresse, elles entreront dans le palais du roi. 16 Au lieu de tes pères, tu auras tes fils ; tu les établiras pour princes dans tout le pays. 17 Je rappellerai ton nom dans toutes les générations ; c’est pourquoi les peuples te célébreront à toujours et à perpétuité.
Le trône de ce Roi tout puissant est établi à jamais. Le Saint-Esprit conduit ceux qui sont en Christ à regarder à la croix, il les enseigne aussi à découvrir le mal dans le péché, et la beauté dans la sainteté ; aucun chrétien ne peut ressentir de l’encouragement à persévérer dans le mensonge et le péché. Le véritable Médiateur, est un grand Dieu, sinon Il aurait été incapable d’accomplir Son œuvre ni pu supporter une telle couronne. Dieu le Père est à la fois le Dieu incarné et le Dieu médiateur ; Il a oint Christ du Saint-Esprit et ce, sans limite.
Le rachat des pécheurs apporte la joie aux anges et encore plus au Fils. L’excellence du Messie, la perfection de ses œuvres et sa grâce toute suffisante, révèle le parfum merveilleux qui émane de Sa personne sur son Épouse. L’église, celle composée des véritables croyants, qui s’est préparée et qui est prête est la reine, qui selon une promesse éternelle, est promise au Seigneur Jésus-Christ comme Épouse. Elle est l’épouse, la femme de l’Agneau, dont la grâce et la pureté sont comparées à un vêtement de fin lin et à de l’or précieux. Alors que nous sommes redevables de notre salut, nous sommes aussi redevables de notre adoration, à cause du Précieux Sang du Fils de Dieu.